Histoire XXXIII

Un article de Caverne des 1001 nuits.

« Ces jours gris ramènent toujours en moi le plus grand doute. Des doutes absurdes que ceux que je croise ne semblent pas éprouver. A moins qu'ils ne le dissimulent. Ce je-ne-sais-quoi qui vous fait regarder le monde dans ses yeux, vides de sens. C'est pourquoi, je cherche. Quant à réaliser l'objectif de cette quête, encore faudrait-il que je le cerne avec plus de précision. Ce qui pousse à taper sur ces damnées touches afin qu'il en sorte quelque chose sur lequel il est difficile de donner un nom.

« Pourtant, il est facile de s'attacher à ces bilans provisoires, ces feuilles noircies en vain qui jalonnent la vie comme des secondes qui auraient gelées et dont les cadavres reposent là, sur le sol, comme un corps qui n'ose trop se décomposer mais qui vieillit peu à peu. En regardant ces choses qui sédimentent et qui ressemblent à des miroirs grimaçants de nous, on cherche à se rassurer devant ces instants cristallisés qui, a posteriori, font un peu peur. Des torrents futiles rachètent les heures de doutes alors que l'oubli déforme lentement ce que nous avons été. »

— Coupez ! Non, c'est vraiment mauvais ! Pourrais-tu me la refaire un peu plus passionnée ? Tu manques de conviction. Déjà que le texte est un peu faible, mais bon, un peu de coeur ! On ne bâcle pas le travail ! C'est une scène clef ! Oui, repose-toi si tu veux, et on reprend dans quelques minutes. Et n'oublie pas : un peu de nerfs, de tripes, sinon personne n'y croira !



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