Aphorismes I

Un article de Caverne des 1001 nuits.

Tout fond musical peut être désagréable, à la longue.


L’homme n’apprend jamais rien.


Le vent sème les graines sur les terrains fertiles.


L’homme n’est utile que via son travail dans la société. Ses loisirs étant aussi utiles à la société, il n’y pas de différence entre l’homme et la fourmi.


La langue française est de toute beauté.


Que resterait-il de l’homme sans son expérience ? Et s’il ne restait rien ?


On peut passer sa vie à commenter les autres. Lorsque l’on commente les gens qui bruissent autour, on est un concierge. Lorsque l’on commente les grands auteurs, on enseigne.


On appartient à un nombre très limité de microcosmes. Hors de ces domaines, nous n’existons pas.


On veut toujours reproduire ce qui a, un jour, marché.


Un érudit est un voleur de pensée.


Seules des contraintes fortes font avancer les choses. A moins qu’elles ne les bloquent complètement.


Le Web est la plus grande manipulation de tous les temps.


La loi selon laquelle le temps est fini implique nécessairement le remplacement d’une activité par une autre, simplement parce tout ne peut être fait en parallèle.


Entre l’homme et l’infini, une multitude de niveaux nous seront à jamais inaccessibles.


Nos vies sont des fils aveugles et emmêlés entourés de néant.


Combien de principes nous guident à notre insu !


La personne voulant se libérer doit affronter les affres ontologiques et logiques.


Tout système chaotique tend à se calmer, à se structurer, à s’alourdir au point d’être inutilisable, puis à être remplacé par un autre système chaotique suivant la même loi.


L’homme sans aliénation est fou, au regard de la société. La réciproque n’est pas vraie.


Un érudit ne peut créer. Il est, en cela, semblable à l’artiste des collages et des récupérations : il assemble avec plus ou moins d’à propos.


Il est aisé de s’enflammer pour une question de principe.


L’amour du travail bien fait est un handicap social. Quelque part, il se heurte toujours à quelqu’un.


Les réactions des autres vis à vis de nous-mêmes nous renvoient notre image.


Que veut dire un nom ? Il est étrange que l’on se panique d’être numéroté, alors que notre premier numéro est notre nom.


On devrait tous se choisir un nom nous correspondant mieux.


L’aliénation est un état tellement confortable.


"Tous les goûts sont dans ma nature"


La musique est l’art le plus immédiat. Il est aussi le plus galvaudé.


La littérature n’a jamais fait sa révolution, contrairement aux autres arts. Le XXème siècle a tenté une remise en cause des principes de la narration et de la poésie, mais rien de comparable avec la peinture ou la musique, arts ayant reconstruit leur langage.


La francophonie n’est pas seulement la France, fort heureusement.


Ou le bouddhisme est issu d’une conscience incroyablement élevée (quoique basée sur le fait pessimiste que rien ne peut être changé dans l’homme), ou ce dogme est une farce.


La science a pris, au cours du XXème siècle, les habits de la religion. Désormais, son fonctionnement obéit aux mêmes lois formelles.


Il faut reconnaître que l’on est manipulé, comme il faut savoir que l’on est aliéné. Le tout est de diagnostiquer l’état du mal. Et, ce faisant, de ne pas sombrer.


Ce n’est pas parce que l’on cherche que l’on trouve.


Il est bien de se poser des questions. Encore faut-il avoir les moyens formels d’espérer pouvoir y répondre.


Il est nécessaire de prendre garde aux aliénations, manifestations globales de multiples principes. Comme l’oignon, les feuilles se cachent les unes les autres.


Qui peut, dans l’assistance, me citer un principe fondateur ?


L’humour de cette fin de siècle est souvent stérile et basé sur des critiques aisées. L’humour constructif est un travail d’orfèvres.


Les miracles existent.


Il est illusoire de vouloir écrire sur le Web.


Les avatars de la technique, à défaut de pouvoir résoudre des problèmes, occupent.


La première réaction, lorsqu’une personne se rend compte de son aliénation, est le rejet brutal de l’eventualité perçue. Car l’aliénation veille à sa propre survie.


Il ne faut pas souhaiter à quelqu’un de se rendre compte brutalement que sa vie mentale est un mensonge.


Comment justifier la force des goûts ? Sont-ce des données valides ? Sont-ce des données immuables ? Ne s’éduquent-ils pas ?


Il est désolant de voir quelqu’un rater sa vie.


Le plaisir peut être un but.


La dépression isole de la société. Il ne faut donc pas en abuser. Se mentir est un bon remède.


Personne n’est indispensable. A part une mère et un père à un enfant.


Rien ne distingue l’homme de l’animal.


Rien n’est pressé. Gagner une minute aujourd’hui peut vous en faire perdre tant demain.


Tout est contingent.


La globalité est la seule vérité. Et elle est inaccessible à l’homme.



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