La paix sociale selon Henri IV
Un article de Caverne des 1001 nuits.
Cet édit célèbre fait référence à la fameuse nuit de la Saint-Barthélémy.
Que la mémoire de toutes choses passées d'une part et d'autre, depuis le commencement du mois de mars 1595, jusqu'à notre avènement à la couronne, et durant les autres troubles précédents, et à leur occasion, demeurera éteinte et assoupie, comme de chose non advenue.Et ne sera loisible ni permis à nos procureurs Généraux ni autres personnes quelconques, publiques ni privées, en quelques temps, ni pour quelque occasion que ce soit, ni faire mention, privés ou poursuite en aucune Cour ou juridiction que ce soit
Défendons à tous nos sujets, de quelque état et qualité qu'ils soient, d'en renouveler la mémoire, s'attaquer, ressentir, injurier, ni provoquer l'un l'autre, par reproche de ce qui s'est passé, pour quelque cause et prétexte que ce soit, en disputer, contester, quereller, ni s'outrager de fait ou de parole : Mais se contenir et vivre paisiblement ensemble comme frères, amis et concitoyens, sur peine aux contrevenants d'être punis comme infracteurs de Paix et perturbateurs du repos public.
Même en n'étant pas royaliste, force est de reconnaître que notre société actuelle n'est plus capable d'une telle sagesse. Malheureusement.
Ce à quoi je rajouterai : laissons les historiens faire leur travail, mais ne prétextons pas des relectures du passé, sous les formes les plus diverses, pour attiser des haines actuelles.
Catégories: Article | 1001nuits | Manifeste | 2006