Quatrains d'al-Zeituni, Livre II, quatrains I à X
Un article de Caverne des 1001 nuits.
I. Une chose implacable est arrivée La rencontre avec ta Bien-Aimée sublime Je pourrais comme eux rechercher l’escalade mesurable dans les plaisirs Mais un simple souffle d’Elle et je suis nourri et les voiles se lèvent
II. Quelques secondes suffisent à sentir une personne Quelques soient ses atours ses actes sont constants Seuls changent les gens sur la Voie Les autres ne changent jamais
III. Ils croient pouvoir tout acheter tout s’offrir Ils ne comprennent pas que je sois différent Ils ont cherché à avoir de l’influence sur moi Mais si le Bien-Aimé a déserté leur âme, il habite la mienne
IV. Parfois Tu es proche de moi comme l’air que je respire Parfois Tu t’éloignes et je sens le froid dans mon coeur Réchauffe-moi encore de Tes ailes lumineuses Tandis que je me prosterne à Tes pieds
V. Tant de fois, je voulais, tentais et chutais Avant d’atteindre la halte du temps Si souvent le vent du monde me charriait Que j’en oubliais Ton infinie réalité en moi
VI. O énergies gaspillées dans mes absences Absences à moi-même coeur aveugle de mes qualités venues de Lui O énergies d’amour je m’abaisse Pour baiser les pieds éternels de mon Bien-Aimé
VII. Ambre et musc et parfum d’aurore Enivré de vos senteurs, je loue la puissance de Ce Qui Est Il est là au contact et Son rappel fait frissonner mon âme Il sait combien je vise à être tout le temps présent !
VIII. Zeitoun réalise ta chance et vénère-La Ne regarde pas derrière toi les incrédules Tu ne peux les convaincre car tes mots de silence Parlent d’Elle et de ses boucles rousses
IX. J’étais là à rabâcher les idées apprises Que je pensais être ma pensée propre Alors que nulle pensée ne vient de moi Car la moindre invention est de Lui
X. O homme vertueux que sais-je de l’avant ? Sinon qu’il m’habite parfois qu’il me possède Je creuse cette lie qui bouillonne en moi Et dont l’éradication ouvre le chemin d’Allah
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