Aphorismes XXI, de l'histoire

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-#REDIRECT [[Aphorismes XX]]+L'histoire est un voile.
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 +Tout auteur projette, c'est-à-dire qu'il interprète les faits selon ce qu'il est capable d'en comprendre ; ainsi fait le sociologue à l'approche analytique et donc sans vision cohérente globale ; ainsi fait l'historien avec une marge d'erreur plus grande encore.
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 +L'histoire est une construction intellectuelle ; en cela, le métier d'historien rend légitime le fait de projeter.
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 +L'historiographie occidentale a connu des modes : l'histoire par les dates, l'histoire par les faits, l'histoire par une approche sociologico-analytique, l'histoire vue par le prisme du communisme, etc. Toutes ces histoires sont fausses, et dans toutes, on retrouve la patte de l'auteur.
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 +l'histoire est un mythe ; seules existent des représentations politiques, religieuses (au sens politique du terme) et parfois sociologiques du passé. Dans tous ces cas, les visions historiques sont biaisées dans la mesure où ces représentations vont avec une idéologie. L'histoire est donc, structurellement, une activité idéologique.
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 +L'histoire, au sens occidental du terme, est une démarche athée, dans la mesure où elle ne s'intéresse qu'à une série de phénomènes sans cohérence au lieu de s'intéresser à l'histoire des constantes dans l'homme.
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 +A quand une histoire des traits humains éternels ? A quand une histoire non phénoménologique ?
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 +"Tirer les leçons de l'histoire" est une perspective idéologique et intellectuelle : comment, en effet, tirer des leçons d'un monde passé que nous ne comprenons pas et sur lequel nos historiens ont projeté les modes de fonctionnements actuels ? Cependant, si l'histoire s'intéressait aux constantes atemporelles de l'être humain, l'histoire pourrait être la base d'un enseignement ; mais cela est une partie de l'enseignement religieux véritable.
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 +Ami, dès que tu entends le mot "histoire", méfies-toi : les gens qui le prononcent sortent l'argument ultime pour te vendre une idéologie.
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 +L'historien est souvent amusant : il voit le passé au travers du prisme des préjugés du présent. C'est pour cette raison que l'activité historique peut perdurer à chaque siècle : parce que les préjugés changeant, notre vision de l'histoire change aussi.
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 +L'histoire est une des branche de la mode, dans la sphère des activités intellectuelles.
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 +Certains déifient l'histoire comme source de connaissance, alors qu'il y a dans l'histoire autant d'erreurs que d'exemples, le tout bien caché sous les compréhensions projectives des narrateurs.
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 +Le monde de l'histoire fait penser à une secte gnostique composée de gens qui se croient supérieurs parce qu'ils pensent avoir compris les mécanismes qui meuvent l'histoire des peuples. O erreur ! Tout comme les gnostiques, le "savoir" historique est souvent un ramassis hétéroclite de concepts intellectuels sans cohérence et dans lequel naviguent les plus triviales des idées reçues du présent.
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 +Il faut voir comme les historiens se régalent de certaines découvertes "majeures", en particulier les textes gnostiques qui apparaissent de ci de là au fil du temps. A lire ces textes, on constate l'inanité de la plupart d'entre eux ; mais l'historien ne fait pas la différence entre un texte écrit par un imbécile du passé et un texte écrit par un sage du passé. Pour l'histoire, le temps transforme toujours les pièces du passé en des objets de vénération.
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 +Comme toutes les approches analytiques, l'histoire met sur un pied d'égalité les choses importantes et les choses triviales, comme si les historiens étaient des aveugles qui avaient ramassé dans le désordre certains objets dans une pièce du passé et qui voulaient parler de tous sans prendre en compte leur importance.
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 +Les musées sont emplis de reliques auxquelles les historiens vouent des cultes.
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 +L'historien occidental, bercé par les douces sirènes du "progrès", considère souvent ''a priori'' ses congénères du présent comme plus intelligents que ses congénères du passé. Or, malgré la différence des techniques, cette hypothèse est fausse et induit bien des contre-sens historiques.
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 +{{Apho|Aphorismes XX|Précédent|Aphorismes XXII|Suivant}}[[Catégorie:2008]]

Version actuelle

L'histoire est un voile.


Tout auteur projette, c'est-à-dire qu'il interprète les faits selon ce qu'il est capable d'en comprendre ; ainsi fait le sociologue à l'approche analytique et donc sans vision cohérente globale ; ainsi fait l'historien avec une marge d'erreur plus grande encore.


L'histoire est une construction intellectuelle ; en cela, le métier d'historien rend légitime le fait de projeter.


L'historiographie occidentale a connu des modes : l'histoire par les dates, l'histoire par les faits, l'histoire par une approche sociologico-analytique, l'histoire vue par le prisme du communisme, etc. Toutes ces histoires sont fausses, et dans toutes, on retrouve la patte de l'auteur.


l'histoire est un mythe ; seules existent des représentations politiques, religieuses (au sens politique du terme) et parfois sociologiques du passé. Dans tous ces cas, les visions historiques sont biaisées dans la mesure où ces représentations vont avec une idéologie. L'histoire est donc, structurellement, une activité idéologique.


L'histoire, au sens occidental du terme, est une démarche athée, dans la mesure où elle ne s'intéresse qu'à une série de phénomènes sans cohérence au lieu de s'intéresser à l'histoire des constantes dans l'homme.


A quand une histoire des traits humains éternels ? A quand une histoire non phénoménologique ?


"Tirer les leçons de l'histoire" est une perspective idéologique et intellectuelle : comment, en effet, tirer des leçons d'un monde passé que nous ne comprenons pas et sur lequel nos historiens ont projeté les modes de fonctionnements actuels ? Cependant, si l'histoire s'intéressait aux constantes atemporelles de l'être humain, l'histoire pourrait être la base d'un enseignement ; mais cela est une partie de l'enseignement religieux véritable.


Ami, dès que tu entends le mot "histoire", méfies-toi : les gens qui le prononcent sortent l'argument ultime pour te vendre une idéologie.


L'historien est souvent amusant : il voit le passé au travers du prisme des préjugés du présent. C'est pour cette raison que l'activité historique peut perdurer à chaque siècle : parce que les préjugés changeant, notre vision de l'histoire change aussi.


L'histoire est une des branche de la mode, dans la sphère des activités intellectuelles.


Certains déifient l'histoire comme source de connaissance, alors qu'il y a dans l'histoire autant d'erreurs que d'exemples, le tout bien caché sous les compréhensions projectives des narrateurs.


Le monde de l'histoire fait penser à une secte gnostique composée de gens qui se croient supérieurs parce qu'ils pensent avoir compris les mécanismes qui meuvent l'histoire des peuples. O erreur ! Tout comme les gnostiques, le "savoir" historique est souvent un ramassis hétéroclite de concepts intellectuels sans cohérence et dans lequel naviguent les plus triviales des idées reçues du présent.


Il faut voir comme les historiens se régalent de certaines découvertes "majeures", en particulier les textes gnostiques qui apparaissent de ci de là au fil du temps. A lire ces textes, on constate l'inanité de la plupart d'entre eux ; mais l'historien ne fait pas la différence entre un texte écrit par un imbécile du passé et un texte écrit par un sage du passé. Pour l'histoire, le temps transforme toujours les pièces du passé en des objets de vénération.


Comme toutes les approches analytiques, l'histoire met sur un pied d'égalité les choses importantes et les choses triviales, comme si les historiens étaient des aveugles qui avaient ramassé dans le désordre certains objets dans une pièce du passé et qui voulaient parler de tous sans prendre en compte leur importance.


Les musées sont emplis de reliques auxquelles les historiens vouent des cultes.


L'historien occidental, bercé par les douces sirènes du "progrès", considère souvent a priori ses congénères du présent comme plus intelligents que ses congénères du passé. Or, malgré la différence des techniques, cette hypothèse est fausse et induit bien des contre-sens historiques.



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