Faim, par Lamine Tchuente

Un article de Caverne des 1001 nuits.

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:Qui me pendra un jour ma vue :Qui me pendra un jour ma vue
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Version actuelle

Le matin n’est pas encore debout
La faim s’est allongée là.
Elle dort, elle prend de l’allant
Cela irrite beaucoup l’homme
Rebelle et faible
Elle a deux jours ou dix siècles
Ou elle vient seulement de voir le jour
Et c’est peut-être sa première nuit


Depuis deux jours ou depuis dix siècles
Je suis debout sans pouvoir réclamer
Quoi que ce soit de l’existence,
Sans le manioc de la fierté.
Sans le goût du pain de patate.
Je sors de mon sommeil près de la faim,
Près de l’absence de tout,
Loin de la joie


Depuis deux jours ou depuis dix siècles
L’unique regard que je rencontre au petit matin
C’est celui de cette amie à l’existence désolante
Qui me pendra un jour ma vue
A force de trop me persécuter
A trop regarder la vie des autres.


Lamine Tchuente


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