Aphorismes XVI

Un article de Caverne des 1001 nuits.

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-Ecrire des choses conjoncturelles, c'est ne rien écrire. Ecrire des choses de fond, c'est ne rien écrire non plus. La conjoncture était la même voilà des siècles, l'homme n'a pas changé depuis lors et d'autres ont déjà tout dit. Tout au plus peut-on découvrir, une fois la prétention d'écrire passée, que nous n'avions pas la maturité pour comprendre ceux qui m'avaient précédé.+Ecrire des choses conjoncturelles, c'est ne rien écrire. Ecrire des choses de fond, c'est ne rien écrire non plus. La conjoncture était la même voilà des siècles, l'homme n'a pas changé depuis lors et d'autres ont déjà tout dit. Tout au plus peut-on découvrir, une fois la prétention d'écrire passée, que nous n'avions pas la maturité pour comprendre ceux qui nous avaient précédés.
Si on numérotait toutes les {{G|idées}} de l'homme et qu'on les comptait avec des atomes, on obtiendrait à peine assez d'atomes pour faire une pincée de poussière. Si on numérotait toutes les {{G|idées}} de l'homme et qu'on les comptait avec des atomes, on obtiendrait à peine assez d'atomes pour faire une pincée de poussière.
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 +Derrière toutes les idées des hommes se cachent un message prophétique.
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Au début, j'écrivais pour comprendre ; ensuite, j'ai écrit pour expliquer ce que j'avais compris et garder en mémoire ce que je n'avais pas compris ; puis j'ai réalisé que je n'avais rien compris ; j'ai après réalisé qu'il était très difficile d'écrire sur certaines choses ; désormais, je sais qu'il est inutile d'écrire sur la plupart des choses, à moins d'avoir un but précis. Or, c'est dans la définition de ce but que la plupart d'entre nous se perdent.


Il y a deux types de mots : ceux qui ne veulent dire que ce qu'ils disent, et ceux qui veulent dire autre chose que ce qu'ils disent ; les premiers sont inutiles, les seconds peuvent nous fertiliser ou nous glisser dessus, comme une brise contingente.


L'homme ne change pas, n'évolue pas, car il n'a jamais changé, ni évolué. Ainsi, tous ceux qui parlent de progrès sont des égarés.


Ecrire des choses conjoncturelles, c'est ne rien écrire. Ecrire des choses de fond, c'est ne rien écrire non plus. La conjoncture était la même voilà des siècles, l'homme n'a pas changé depuis lors et d'autres ont déjà tout dit. Tout au plus peut-on découvrir, une fois la prétention d'écrire passée, que nous n'avions pas la maturité pour comprendre ceux qui nous avaient précédés.


Si on numérotait toutes les « idées » de l'homme et qu'on les comptait avec des atomes, on obtiendrait à peine assez d'atomes pour faire une pincée de poussière.


Derrière toutes les idées des hommes se cachent un message prophétique.


La maturité, c'est accepter les choses comme elles sont, après avoir compris qu'elles ne pouvaient être autrement.


Le monde est le terrain de jeu du mystique.


Je plains les gens qui passent leur temps à penser de faux problèmes avec de vrais raisonnements.


La dimension du mystique apparaît dès lors l'on réfute la logique binaire de l'opposition.


Les philosophes ne sont pas créateurs de concepts ; tout au plus reformulent-ils des opinions.


Le destin de la philosophie est de se fondre dans le journalisme et la science tant elle s'est toujours complu dans l'analyse des idées reçues conjoncturelles.


Philosophie est synonyme d'opinion ; comme l'opinion, la philosophie postule, raisonne à partir de ces postulats pour prétendre in fine les avoir démontrés.



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