A celle qui me gratifia d'un beau sourire, par Ibrahims Kone
Un article de Caverne des 1001 nuits.
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Version actuelle
- Moi si renégat, si rebelle, si nègre ; moi le dure à cuire ;
- Me voilà tout attendri par votre voix maternelle, votre sourire.
- Le voile dont vous revêtiez ce si bel état serait-il donc amovible ?
- Si vous m’en croyez montrez-le aux âmes tristes et non aux imbéciles.
- Belle Dame n’y voyez là aucun manquement je vous en conjure ;
- Si vous saviez ce que vaut votre sourire dans un cœur sans envergure ;
- Alors vous gratifieriez tous ces anonymes qui vous voient tous les jours ;
- Il n’y a rien de si beau que la beauté sans effort lorsqu’elle est sans atours.
- La lune dans le silence du ciel cache sa beauté primordiale sous son éclat ;
- Mais la mer, vaste étendue sauvage la jalouse car consciente de son état ;
- Les hommes sur leurs voiles dévoilent le voile dont elle se revêt ;
- Et ses secrets sont à nu qui alimentent les discours et toutes sortes de relais;
- Quant à vous douce âme vous ne sauriez en la lune voir rivale ;
- Car tout comme elle, vous savez luire sans éclat, éclairer sans éblouir ;
- M’empêcher de vous faire de tels compliments sans me voir mourir,
- Serait sans doute pour l’ingrat qui s’y hasarde une entreprise plutôt fatale.
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