Aphorismes VII

Un article de Caverne des 1001 nuits.

Version du 1 mai 2009 à 15:10 par 1001nuits (Discuter | Contributions)
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Il y a certains échecs que l’on ne peut pas digérer, même avec toute la bonne volonté du monde. Il en résulte des blessures incurables.


Pourquoi faire les choix de nos pairs ? Pourquoi entrer dans des règles auxquelles nous ne croyons pas ? Pour reproduire une certaine notion de l’équilibre ?


Etre élu dépend du groupe auquel on appartient. La position d’élu n’est pas la plus confortable car elle est si relative qu’elle témoigne souvent d’un état de compromission difficilement compatible avec une vraie personnalité.


Jusqu’où peut-on se compromettre ?


L’absence est le pire des fardeaux à porter. C’est une malédiction désincarnée de chaque instant.


A certains moments de la vie, le destin, au travers de personnes physiques ou de symboles, nous dresse un tableau dans lequel nous devons faire un choix. A certains moments de la vie, nous sommes fatigués. Combien somme-nous à toujours prendre la voix la plus facile ?


Choisir c’est changer de référentiel.


Les certitudes sont d’autant plus fortes que le monde est incompris.


Peut-on transmettre l’expérience ? En général, non. Parfois, cependant, la chose est possible. On forme alors ou des génies ou des fous, des êtres qui en savent beaucoup trop.


Nous éduquons notre logique, nous étudions notre logique, mais nous ne travaillons jamais nos sentiments, nous ne voulons pas les analyser.


S’engager, c’est avoir plus de considération pour un système que pour soi. Ne pas s’engager, c’est avoir l’impression de garder son libre arbitre.


Voir à travers les apparences peut se traduire par deux formes : l’extrême perplexité ou la folie.


Chaque heure est une nouvelle heure dans notre immense solitude.


La communion religieuse a pour but de réunir les personnes. Mais cette réunion est spirituelle au mieux, car dans le monde réelle, une vraie communion n’existe pas.


La tristesse provoquée par les faits extérieurs est récurrente et structurelle. On n’est toujours triste de ne pas voir ce qu’on voudrait voir. On le serait moins si on tentait parfois de soutenir nos convictions un peu plus fort.


L’engagement de tout type est une vaste fumisterie. Car l’homme, comme tous les animaux, n’est fait, au mieux, que pour s’engager à nourrir sa progéniture.


L’âge adulte, c’est la trentaine désormais.


L’âge adulte varie en fonction des gens.


Il faut choisir les domaines où l’on combat car il est très difficile de mener plusieurs fronts en parallèle.


Il faut combattre, ne serait-ce que pour avoir l’impression de vivre.


Il faut respecter ses adversaires et reconnaître ses torts. Au moins, faut-il faire semblant.


Il y a deux façons de s’investir : à court terme et à long terme. Il faut aimer les courses de fond. On en ressort plus riche tout en gardant la même quantité de désillusion.


Dans quel référentiel paie-t-on à vie les conséquences de ses actes ?


Jusqu’à quel point peut-on laisser les autres expérimenter à leurs dépends ?


How much can we bare ?



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