XIII. A propos du New Age I

Un article de Caverne des 1001 nuits.

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Les rapports de la société moderne avec le courant New Age sont étonnants de contradictions. A la fois, la société moderne est montrée dans son inhumanité, dans son égoïsme, dans sa brutalité industrielle, ce qui est souvent vrai, mais en même temps les membres du courant New Age cherchent pour se libérer de cette pression un accomplissement spirituel personnel.

Belle contradiction que de se postuler à la fois anti "égoïsme matériel" et pro "égoïsme spirituel". C'est pour cette raison que la spiritualité New Age a tant de succès, de près ou de loin : c'est qu'elle conteste les dysfonctionnements créés par l'homme, tout en s'appuyant sur les tendances même de l'homme à créer ces dysfonctionnements.

On voit que l'approche New Age, très gnostique au fond, n'est qu'une approche de surface de la spiritualité qui, dans son essence, est transformation intérieure. Ainsi, nous entrons dans un autre paradoxe de la doctrine New Age : pour une doctrine très inspirée de l'ésotérisme occidental, on pourra être étonné devant sa lecture très "exotérique" du monde, et son peu de profondeur sémantique. Il est probable que, là aussi, l'ésotérisme occidental qui fonde la doctrine New Age n'ait été que peu ou pas compris.



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