Quatrains d'al-Zeituni, Livre III, quatrains I à X

Un article de Caverne des 1001 nuits.

I.
L’extérieur est nécessaire pour les rites
L’intérieur est nécessaire pour la Voie
Si je ne cultive pas l’intérieur, mon coeur sera sec
Si je ne cultive pas l’extérieur, je risque de me tromper d’intérieur


II.
Jadis Zeitoun tu avais de la peine pour les mauvais
Remercie-Le de ne pas en être
Remercie-Le de veiller toi-même à n’en être point
Et remercie-Le de t’éclairer sur ceux qui en sont


III.
Au lieu de nier, je dis que je ne sais pas
Au lieu d’affirmer, je dis que je ne sais pas
Seul le Très Connaissant sait
Le savoir des hommes n’est que miettes de miettes


IV.
Je cherche les coeurs purs comme des fruits d’amour
Je cherche la guidance dans la lumière du Lumineux
Et si je ne vois pas mon Bien-Aimé, je sais qu’Il est devant moi
Dans tous ces coeurs qui rayonnent de pureté


V.
Zeitoun, invoque le coeur de ton Bien-Aimé Maître
Il te dévoile des merveilles, ouvre des portes par dizaines
L’ivresse te saisit alors et tu te répands en grâces
Car Celui Qui Ouvre Les Yeux t’éclaire de Sa lumière


VI.
Je me souviens de Lui et les expériences fâcheuses deviennent belles
Se montrant dans toutes leurs facettes alternatives
Révélant des trésors d’enseignements
Sur moi et sur le monde comme une eau troublée s’éclaire


VII.
Tu voudrais enfermer le Bien-Aimé dans ce cadre minuscule de la raison
Tu voudrais contraindre les interprétations des Textes
Tu voudrais maîtriser les dogmes pour en faire des opinions
Mais l’homme religieux est libre dans son ivresse


VIII.
O dénégateurs de tous temps et de tous lieux
Vous voudriez qu’Allâh fût un concept, une idée que vous puissiez manipuler
Mais si vous arriviez un jour sur Ses rives divines
Vous verriez que votre verre ne peut contenir l’Océan


IX.
Même si les hommes d’aujourd’hui ont bien des défauts nouveaux
Je loue le Très-Haut que le Bien-Aimé soit toujours au centre de leurs préoccupations
Car quelque soit la manière dont ils en parlent
Il est merveilleux qu’ils en parlent autant


X.
Zeitoun, prosterne-toi devant tes maîtres
Devant les prophètes dont le modèle est immense
Devant Rûmî, Saadi, Hafiz et bien d’autres saints
Toi le misérable atome gorgé de Sa lumière


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