Quatrains d'al-Zeituni, Livre I, quatrains I à X

Un article de Caverne des 1001 nuits.

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Ligne 5 : Ligne 5 :
Je serais alors dans l’ombre de l’éclipse de Dieu<BR> Je serais alors dans l’ombre de l’éclipse de Dieu<BR>
Qui, chaque jour, tant de coeurs aveugles entoure. Qui, chaque jour, tant de coeurs aveugles entoure.
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II.<BR> II.<BR>
Ligne 11 : Ligne 12 :
Les mots comme les corps sont devenus poussière<BR> Les mots comme les corps sont devenus poussière<BR>
Oubliées les vérités d’hier et dissoutes leurs passions Oubliées les vérités d’hier et dissoutes leurs passions
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III.<BR> III.<BR>
Ligne 17 : Ligne 19 :
Il envie ta liberté et le vin qui t’enivre<BR> Il envie ta liberté et le vin qui t’enivre<BR>
Il voudrait tout à coup que tu cesses de vivre Il voudrait tout à coup que tu cesses de vivre
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IV.<BR> IV.<BR>
Ligne 23 : Ligne 26 :
Personne ne les regrette à présent, ils se sont dissous<BR> Personne ne les regrette à présent, ils se sont dissous<BR>
Lui m’a fait venir, Il me fera partir aussi Lui m’a fait venir, Il me fera partir aussi
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V.<BR> V.<BR>
Ligne 29 : Ligne 33 :
Mais les schémas sont de vieux habits noirs et collants<BR> Mais les schémas sont de vieux habits noirs et collants<BR>
Qui avaient mangé mon coeur devenu suspicieux Qui avaient mangé mon coeur devenu suspicieux
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VI.<BR> VI.<BR>
Ligne 35 : Ligne 40 :
Comme tant de créatures se tourmentant aveuglément<BR> Comme tant de créatures se tourmentant aveuglément<BR>
Mais Sa Lumière est venue comme un nectar enivrant<BR> Mais Sa Lumière est venue comme un nectar enivrant<BR>
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VII.<BR> VII.<BR>
Ligne 41 : Ligne 47 :
Et Zeitoun qui reste là, minuscule et ivre<BR> Et Zeitoun qui reste là, minuscule et ivre<BR>
Sans parole pour décrire l’indescriptible Sans parole pour décrire l’indescriptible
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VIII.<BR> VIII.<BR>
Ligne 47 : Ligne 54 :
On peut passer une vie sans être sur la Voie<BR> On peut passer une vie sans être sur la Voie<BR>
Ou comme Ibn Arabi être sage à quatre ans Ou comme Ibn Arabi être sage à quatre ans
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IX.<BR> IX.<BR>
Ligne 53 : Ligne 61 :
Souvent il ne dit rien car il ne serait pas compris<BR> Souvent il ne dit rien car il ne serait pas compris<BR>
Des êtres pleins d’opinions sur lui et sur les choses Des êtres pleins d’opinions sur lui et sur les choses
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X.<BR> X.<BR>

Version actuelle

I.
Si par bien un mauvais sort, je quittais une seconde l’aura de l’amour
Pour le Bien-Aimé, âme subtile de tous tes jours
Je serais alors dans l’ombre de l’éclipse de Dieu
Qui, chaque jour, tant de coeurs aveugles entoure.


II.
J’ai tant entendu parler les champions de la raison
Je les ai vu s’enliser dans de froides abstractions
Les mots comme les corps sont devenus poussière
Oubliées les vérités d’hier et dissoutes leurs passions


III.
Derviche ô ami qui te nourris de Sa lumière
Passe ton chemin quand le jaloux te jette une pierre
Il envie ta liberté et le vin qui t’enivre
Il voudrait tout à coup que tu cesses de vivre


IV.
Ma poussière une fois tamisée par le vent des déserts
Rejoindra les poussières des rois et des ancêtres
Personne ne les regrette à présent, ils se sont dissous
Lui m’a fait venir, Il me fera partir aussi


V.
L’avant tenait mes pieds dedans la tombe
« Meurs avant de mourir » j’aurais dû l’entendre
Mais les schémas sont de vieux habits noirs et collants
Qui avaient mangé mon coeur devenu suspicieux


VI.
O affres de l’angoisse, je vous côtoyais jadis
J’aurais pu vous contraindre et vous nier et vous subir
Comme tant de créatures se tourmentant aveuglément
Mais Sa Lumière est venue comme un nectar enivrant


VII.
Une pluie de Lumière en plein soir
Une Aube de Connaissance au crépuscule
Et Zeitoun qui reste là, minuscule et ivre
Sans parole pour décrire l’indescriptible


VIII.
Qui a dit que les anciens étaient sages ?
Quelle est cette suffisance que la plupart affichent ?
On peut passer une vie sans être sur la Voie
Ou comme Ibn Arabi être sage à quatre ans


IX.
Mon maître écoute toujours patiemment
Il voit les rouages et les schémas figés
Souvent il ne dit rien car il ne serait pas compris
Des êtres pleins d’opinions sur lui et sur les choses


X.
Ils viennent à moi emplis de conseils et de bonnes intentions
Ils voudraient que j’oublie mes délires mystiques
Ils me parlent comme si j’étais à plaindre
Eux qui malgré leurs béquilles ont tant besoin de Lui


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