Histoire I

Un article de Caverne des 1001 nuits.

(Différences entre les versions)
Version du 29 juillet 2007 à 16:23 (modifier)
1001nuits (Discuter | Contributions)
(Nouvelle page : {{RPL|I|l galopa dans l'escalier, montant précipitamment les marches quatre par quatre et ses doigts tremblaient quand il sortit ses clés. Evidemment, c'était toujours pareil ! Se...)
← Différence précédente
Version actuelle (29 juillet 2007 à 17:28) (modifier) (défaire)
1001nuits (Discuter | Contributions)

 
Ligne 7 : Ligne 7 :
{{RT|Putain ! J'étais en manque !}} {{RT|Putain ! J'étais en manque !}}
-{{Histoire|I|Pas de précédent|II|Suivant}}+{{Histoire|I|Pas de précédent|II|Suivant|I}}

Version actuelle

Il galopa dans l'escalier, montant précipitamment les marches quatre par quatre et ses doigts tremblaient quand il sortit ses clés. Evidemment, c'était toujours pareil ! Se mettre à trembler à ce moment là ! Il fit un effort surhumain et parvint à introduire la clef dans la serrure. En une fraction de seconde, il ouvrit la porte, la referma avec violence et tenta maladroitement d'enlever son pardessus, lourd de la pluie qui l'avait assailli tout au long du voyage. Avec un geste qui tenait du toréador, il fit tourner son manteau autour de lui, feignant d'exciter un taureau imaginaire pour finir par lancer négligemment sa pelure sur une chaise.
Après avoir péniblement quitté ses chaussures, il s'élança vers la cuisine où, emporté par son élan, il dérapa sur le sol fraîchement ciré pour finir sa course sous la table, la tête dans une chaise. Non dégoûté par cet échec quotidien et sans importance, il se releva et ouvrit la porte du placard à casseroles si brutalement que celle-ci lui resta dans les mains. Furieux, il jeta la porte par la fenêtre jurant sur les choses qui, désormais, il le savait, étaient liées contre lui. Le robinet prudent ne résista pas quand il remplit avidement une casserole d'eau qu'il sala trop. Il sortit le lance-flammes de son placard, le seul ustensile ménager qui pouvait lui être d'un quelconque secours lors d'une crise.
Il plaça la casserole sur son piédestal de métal, mit son casque de protection et commença d'asperger la casserole de flammes. En un court instant, l'eau bouillit si bien qu'il laissa tomber le lance-flammes pour courir tête baissée vers le placard à provisions. Il défonça la porte d'un coup de casque et sortit le premier paquet de nouilles à sa portée.
Ses mains tremblaient de plus en plus lorsqu'il jeta les nouilles dans la casserole rougie par le feu du lance-flammes. Il vint récupérer ledit engin qui avait consciencieusement commencé de brûler le parquet. Il arrosa de nouveau la casserole et, après quelques minutes, rangea précipitamment le lance-flammes, égoutta les nouilles en tenant la casserole retournée avec un torchon et en se servant de sa chemise comme passoire. Il s'épongea le front avec sa cravate puis piqua à pleines mains dans la casserole dont le manche avait fondu et qu'il avait déposée sur la table.
Il avala de plus en plus de nouilles sans réfléchir qu'il en était maintenant presque recouvert tant ses mains volaient vite de la casserole à sa bouche.

Enfin, rassasié, il sortit de la cuisine pour se jeter sur son lit en rotant :

— Putain ! J'étais en manque !


Navigation
Pas de précédent - Suivant