Voyage liquide, par Anatole Swadock

Un article de Caverne des 1001 nuits.

(Différences entre les versions)
Version du 7 septembre 2011 à 21:25 (modifier)
1001nuits (Discuter | Contributions)
m
← Différence précédente
Version actuelle (7 septembre 2011 à 22:30) (modifier) (défaire)
1001nuits (Discuter | Contributions)
m
 
Ligne 95 : Ligne 95 :
-{{Swadock|Santons et valets|Précédent|Voyage liquide|Pas de suivant}}+{{Swadock|Santons et valets|Précédent|Dans les rets|Suivant}}

Version actuelle

Je fouille les arcanes de l'inconscient
Dans mon labo des profondeurs
Mon périscope ausculte patient
Les positions de ta langueur


Je chante les auras d'aurore
Quand les vernis ont craquelé
Sur les mains de mes remords
A l'unisson de l'anxiété


Je compte encore les aboiements
De tes nuitées aux clairs d'étoiles
Où je fouillais au firmament
Les entrelacs des voiles sur voiles


Tu es là au bord du gouffre
A chamailler tes oripeaux
A chanter aux chutes d'eau
La douce pluie de l'onde qui souffre


Je te regarde et rie bien fort
Au fond du lab je me terre
Sondant les abîmes lunaires
Des cratères de tes efforts


Tu parles trop trop loin du cœur
Ton bateleur est sainte absinthe
Tu t'es perdue au labyrinthe
Des mots stériles cachant ta peur


Ose donc te dévoiler
Montre autre chose que ton cul
Ton intellect pataud et cru
Tes bords de mers étoilées


Un jour peut-être dans mes bagnoles
Je poursuivrai sur l'autoroute
Les parfums de tes carmagnoles
Et les bisons de ta déroute


Nous nous croiserons maudits
Au phare de la peur à midi
Quand les loutres croisent les oursins
Quand j'imiterai Joe Dassin


Là devant un verre de schnaps gris
Tu brûleras tes livres rampants
Je fumerai quelques souris
Avant d'humer tes océans


Dans la folie de nos corps rudes
Nous oublierons les voiles d'hiver
Les crépuscules des mines sévères
Les craquements des certitudes


Le vent nous portera au loin
Toi dans tes livres moi au turbin
Je pullulerai dans tes puits sombres
Comme un souvenir tapi dans l'ombre


Tu auras oublié jusqu'au son de mon squelette
Les mains glacées dans le savoir
J'accorderai mon épinette
Pour creuser mon désespoir


Puis à mon tour, je serai vide
Le souvenir des nus s'évanouit
Les muses passent sans mon avis
S'encanailler au lac aride


Dans mon tunnel enfin serein
Je ferai la morale aux moquettes
Les rats m'attendront dans les coins
Pour faire un brin de causette


Les vagues dures de la mer folle
Soulèvent le cœur à mes passions
Dans les rafales des batignoles
J'envie ton ciel aux horizons




Navigation
Précédent - Suivant