Tu étais mort, par Rûmî

Un article de Caverne des 1001 nuits.

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Tu étais mort, mais ton regard a contemplé l’univers de l’âme
Quand tu ressuciteras, tu sauras désormais comment il faut vivre.
Celui qui, comme Enoch, est mort puis est revenu sur terre,
Enseigne dans le royaume céleste et connaît les choses invisibles.
Viens, dis-moi par quel chemin tu es sorti de ce monde,
Et de l’autre côté aussi, par quelle invisible route tu es revenu ici-bas ?
C’est un chemin sur lequel s’envolent chaque nuit toutes les âmes ;
De ville en ville, toutes les cages se vident d’oiseaux pendant la nuit.
Quand les pattes de l’oiseau sont liées, il ne s’envole pas au loin,
Il n’arrive pas au ciel, il ne parvient pas à décrire des cercles dans les airs ;
Quand, par la mort, il brise ses attaches et s’envole,
Il découvre la réalité et le secret de toutes choses.
Garde le silence car le monde du silence est une plénitude ;
Ne bas pas du tambour de la parole ; la parole n’est qu’un tambour vide.


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