Rubayat, par Omar Khayyâm, quatrains I à X

Un article de Caverne des 1001 nuits.

(Différences entre les versions)
Version du 29 juillet 2007 à 10:13 (modifier)
1001nuits (Discuter | Contributions)

← Différence précédente
Version du 29 juillet 2007 à 10:13 (modifier) (défaire)
1001nuits (Discuter | Contributions)

Différence suivante →
Ligne 67 : Ligne 67 :
Qui ne peut s'enivrer d'amour !<BR> Qui ne peut s'enivrer d'amour !<BR>
Si tu n'aimes pas, comment peux-tu apprécier<BR> Si tu n'aimes pas, comment peux-tu apprécier<BR>
-L'aveuglante lumière du soleil et la douce clarté de la lune ?</font></div>+L'aveuglante lumière du soleil et la douce clarté de la lune ?
 +</font></div>
Ligne 73 : Ligne 74 :
{{Poésie soufie}} {{Poésie soufie}}
[[Catégorie:Khayyâm Omar]] [[Catégorie:Rubayat, d'Omar Khayyâm]] [[Catégorie:Khayyâm Omar]] [[Catégorie:Rubayat, d'Omar Khayyâm]]
-{{Navigation|Rubayat, par Omar Khayyâm, quatrains I à X|Pas de précedent|Rubayat, par Omar Khayyâm|Pas de suivant}}+{{Navigation|Rubayat, par Omar Khayyâm, quatrains I à X|Pas de précedent|Rubayat, par Omar Khayyâm, quatrains XI à XX|Suivant}}

Version du 29 juillet 2007 à 10:13

I
Tout le monde sait que je n'ai jamais murmuré la moindre prière.
Tout le monde sait aussi que je n'ai jamais essayé de dissimuler mes défauts.
J'ignore s'il existe une Justice et une Miséricorde...
Cependant, j'ai confiance, car j'ai toujours été sincère.


II
Que vaut-il mieux? S'asseoir dans une taverne, puis faire son examen de conscience,
Ou se prosterner dans une mosquée, l'âme close?
Je ne me préoccupe pas de savoir si nous avons un Maître
Et ce qu'il fera de moi, le cas échéant.


III
Considère avec indulgence les hommes qui s'enivrent.
Dis-toi que tu as d'autres défauts. Si tu veux connaître la paix,
La sérénité, penche-toi sur les déshérités de la vie,
Sur les humbles qui gémissent dans l'infortune, et tu te trouveras heureux.


IV
Fais en sorte que ton prochain n'ait pas à souffrir de ta sagesse.
Domine-toi toujours. Ne t'abandonne jamais à la colère.
Si tu veux t'acheminer vers la paix définitive,
Souris au Destin qui te frappe, et ne frappe personne.


V
Puisque tu ignores ce que te réserve demain,
Efforce-toi d'être heureux aujourd'hui.
Prends une urne de vin, va t'asseoir au clair de lune,
Et bois, en te disant que la lune te cherchera peut-être vainement, demain.


VI
Le Koran, ce Livre suprême, les hommes le lisent quelquefois,
Mais, qui s'en délecte chaque jour ?
Sur le bord de toutes les coupes pleines de vin est ciselée
Une secrète maxime de sagesse que nous sommes bien obligés de savourer.


VII
Notre trésor ? Le vin. Notre palais ? La taverne.
Nos compagnes fidèles ? La soif et l'ivresse.
Nous ignorons l'inquiétude, car nous savons que nos âmes, nos coeurs, nos coupes
Et nos robes maculées n'ont rien à craindre de la poussière, de l'eau et du feu.


VIII
En ce monde, contente-toi d'avoir peu d'amis.
Ne cherche pas à rendre durable la sympathie que tu peux éprouver pour quelqu'un.
Avant de prendre la main d'un homme,
Demande-toi si elle ne te frappera pas, un jour.


IX
Autrefois, ce vase était un pauvre amant
Qui gémissait de l'indifférence d'une femme.
L'anse, au col du vase...
Son bras qui entourait le cou de la bien aimée !


X
Qu'il est vil, ce cœur qui ne sait pas aimer,
Qui ne peut s'enivrer d'amour !
Si tu n'aimes pas, comment peux-tu apprécier
L'aveuglante lumière du soleil et la douce clarté de la lune ?

Navigation
Pas de précedent - Suivant