Le vin du mourant, par Ibrahims Kone

Un article de Caverne des 1001 nuits.

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Rien d’aussi beau que les derniers mots d’une vie au soir
Cela ressemble plus au crépuscule lorsque le soleil nous épargne
Sa chaleur. Lorsque la vie quitte sans haine sans hargne
Et que la paix s’installe en nous de même que cette odeur de reposoir


Rien de plus troublant que le trouble des vivants qui s’accrochent
A la vie, cette ingrate vipère qui agonit de morsures et de peurs
Si vous y croyez alors la mort vous effraie et fait battre vos cœurs
Moi je la trouve belle surtout quand elle est proche


C’est le vin du mourant que je vous invite à boire avec moi
La beauté de la mort est le couronnement de ceux d’ici
Qui ont triomphé de la vie en mourant sans lui dire merci
Voila ce que la nature nous demande : boire ce vin de la foi


Lorsqu’enfin le moment de quitter le gouffre arrive silencieux
Quand ce moment de l’infini vous prend tout enivré de vin
Alors la joie est au comble le vrai nirvana c’est le bout du destin
C’est le vin de la consolation que je chante bande de curieux.


Ibrahims


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