Indiscrétion, de Ibrahims Kone

Un article de Caverne des 1001 nuits.

(Différences entre les versions)

Version du 24 juillet 2007 à 20:44

Pourquoi parles-tu toi qui a vu ma nudité
Pour toi mes belles parures ne seront que couvertures
Jamais tu ne réussiras à détourner mes amants excités
Car chacun d’eux imagine l’or sous cette peinture
Pourquoi tenter de décrire ma laideur
Laisse le soin à chacun de découvrir ma pestilence
Leurs narines sont bouchées à forces d’abstinences
Et nos conversations nocturnes ne sont que faveur
Certains flirtent avec moi depuis de longues années
C’est moi qui leur ai montré les plaisirs et la jouissance
Ni tes cris, ni tes cors ne leur enlèveront ce voile fané
Je suis leur mère, je suis leur conscience en puissance
Je suis la somme de leurs consciences
Leurs sangs coulent dans mes veines
Et chaque jour ils m’arrosent davantage de sang et de science
Je suis la plus puissante rivale de la reine.
Ne t’avais-je pas mis en garde contre ton arrogance ?
Ne t’avais-je pas dis que tu en ferais des outrances ?
As-tu fini de dévoiler la reine ta nouvelle concubine ?
Le chemin de sa demeure est-il sans épine,
Certains veulent voir la reine de leurs yeux
Ils se moquent de ce que l’oreille peut bien entendre dans cette quête
La vision n’est-elle pas personnelle dans ce jeu ?
Oui tu me diras certes que l’œil, comme l’oreille appartient à la tête
Pour eux la reine ne saurais être la même pour tous
Alors pourquoi leur montrer que tu as vu mes dessous ?

Ibrahims


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